Équipe IMIS - Imagerie Multimodale Intégrative en Santé

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== Résumé : ==  
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== Contexte : ==  
L’imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire (RMN/IRM) est devenue la modalité de choix pour les études neurologiques chez l’adulte à cause de sa bonne résolution spatiale et de différentes possibilités de contrastes, qui permettent de quantifier les processus biologiques sous-jacents. Néanmoins, l’imagerie du cerveau des enfants est complexe, en partie à cause des mouvements possibles lors de l'acquisition, mais aussi en raison de la petite taille des structures. Or, le bénéfice de l’augmentation de la résolution spatiale est visible uniquement si l’effet du mouvement sur les images est éliminé. Des méthodes de correction à posteriori permettent de palier partiellement ce problème, mais sont moins efficaces que les méthodes prospectives de correction en temps réel. L’utilisation des capteurs de position du crâne, optiques ou magnétiques, permet la détermination des mouvements dans l’IRM.
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La gaine de myéline est une membrane lipoprotéique qui entoure l'axone. Son rôle principal est de faciliter la transmission des signaux nerveux au niveau du système nerveux central. La myéline a également le rôle de protéger les cellules nerveuses, formant un revêtement qui entoure leur surface. Dans la plupart des cas, la destruction de la myéline (démyélinisation) génère une large gamme de dysfonctionnements du système nerveux. <br>
L’objectif de ce projet est donc de coupler une correction prospective du mouvement avec une méthode d’imagerie de la myéline. Le but est d’arriver à une méthode robuste pour étudier la maturation cérébrale. Ce projet nécessite une compréhension de la physique de l’IRM, des séquences d’imagerie, des capteurs et de leur interfaçage. Le travail comprendra donc :
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# La mise en place de capteurs de mouvement du crâne et leurs caractérisations (précision, reproductibilité, interférence avec l’IRM).
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A cause de sa bonne résolution spatiale et des différentes possibilités de contraste, l’Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire (RMN/IRM) est devenue la modalité de choix pour le suivi des maladies démyélinisantes (comme la sclérose en plaques). En routine clinique les séquences d’IRM pondérées en T1 et T2 donnent une indication de l’étendu des lésions de la substance blanche et servent comme indicateur de l’évolution de la maladie.<br>
# La modification des séquences d’imagerie de façon à inclure la correction de mouvement (apprentissage du logiciel IDEA (SIEMENS) et de l’interfaçage avec l’IRM).
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# La manipulation (programmation numérique et calcul analytique) de modèles physiques décrivant les modifications du signal RMN en fonction de la quantité de myéline.  
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Cependant, le signal RMN des tissus contenant des structures hautement ordonnées comme la gaine de myéline s’annule en quelques centaines ou même dizaines de microsecondes (T2 << 1 ms). Avec des séquences d’IRM standard (temps d’écho typique > 1 ms), ces structures ne sont pas visibles, donc pas quantifiables. Pour cette raison, l’évaluation quantitative de la myéline par IRM est principalement réalisée de façon indirecte, par les méthodes de relaxométrie [1] et du transfert d’aimantation (MTI) [2]. Ces méthodes reflètent l’interaction des protons de la membrane lipoprotéique avec les protons de l’eau libre (intra et extra cellulaire). <br>
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Malgré leur bonne corrélation avec l’histopathologie, ces techniques ne sont pas spécifiques de la myéline. Par exemple, la MTI est sensible non seulement au contenu de la myéline, mais aussi à la densité d’axones. Des travaux récents suggèrent que la quantification directe de la densité de myéline est possible avec les nouvelles séquences d’IRM à temps d’écho ultra-court (UTE, temps d’écho typique << 1 ms) [3].<br>
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L’objectif de cette thèse est donc d’évaluer la faisabilité de la quantification directe de la myéline avec les séquences UTE. Ce projet nécessite une bonne compréhension de la physique de l’IRM et des compétences en programmation (C++ et Matlab). Le travail comprendra :
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# La mise en place et optimisation d’une séquence UTE sur un IRM clinique SIEMENS de 3 teslas et sur un IRM « petit animal » Bruker de 7 teslas ;
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# La manipulation (programmation numérique et calcul analytique) de modèles physiques décrivant les modifications du signal RMN en fonction de la quantité de myéline.
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# La validation « in vitro » et « in vivo » de la méthode.
  
 
== Directeur(s) de Thèse : ==
 
== Directeur(s) de Thèse : ==

Version du 12 février 2014 à 18:28

Titre : Imagerie de la myéline par IRM à temps d’écho ultra-court


Contexte :

La gaine de myéline est une membrane lipoprotéique qui entoure l'axone. Son rôle principal est de faciliter la transmission des signaux nerveux au niveau du système nerveux central. La myéline a également le rôle de protéger les cellules nerveuses, formant un revêtement qui entoure leur surface. Dans la plupart des cas, la destruction de la myéline (démyélinisation) génère une large gamme de dysfonctionnements du système nerveux.

A cause de sa bonne résolution spatiale et des différentes possibilités de contraste, l’Imagerie par Résonance Magnétique Nucléaire (RMN/IRM) est devenue la modalité de choix pour le suivi des maladies démyélinisantes (comme la sclérose en plaques). En routine clinique les séquences d’IRM pondérées en T1 et T2 donnent une indication de l’étendu des lésions de la substance blanche et servent comme indicateur de l’évolution de la maladie.

Cependant, le signal RMN des tissus contenant des structures hautement ordonnées comme la gaine de myéline s’annule en quelques centaines ou même dizaines de microsecondes (T2 << 1 ms). Avec des séquences d’IRM standard (temps d’écho typique > 1 ms), ces structures ne sont pas visibles, donc pas quantifiables. Pour cette raison, l’évaluation quantitative de la myéline par IRM est principalement réalisée de façon indirecte, par les méthodes de relaxométrie [1] et du transfert d’aimantation (MTI) [2]. Ces méthodes reflètent l’interaction des protons de la membrane lipoprotéique avec les protons de l’eau libre (intra et extra cellulaire).

Malgré leur bonne corrélation avec l’histopathologie, ces techniques ne sont pas spécifiques de la myéline. Par exemple, la MTI est sensible non seulement au contenu de la myéline, mais aussi à la densité d’axones. Des travaux récents suggèrent que la quantification directe de la densité de myéline est possible avec les nouvelles séquences d’IRM à temps d’écho ultra-court (UTE, temps d’écho typique << 1 ms) [3].

L’objectif de cette thèse est donc d’évaluer la faisabilité de la quantification directe de la myéline avec les séquences UTE. Ce projet nécessite une bonne compréhension de la physique de l’IRM et des compétences en programmation (C++ et Matlab). Le travail comprendra :

  1. La mise en place et optimisation d’une séquence UTE sur un IRM clinique SIEMENS de 3 teslas et sur un IRM « petit animal » Bruker de 7 teslas ;
  2. La manipulation (programmation numérique et calcul analytique) de modèles physiques décrivant les modifications du signal RMN en fonction de la quantité de myéline.
  3. La validation « in vitro » et « in vivo » de la méthode.

Directeur(s) de Thèse :

Daniel GRUCKER, PU-PH

Co-encadrant de thèse :

Paulo LOUREIRO de SOUSA, IR
Daniel GOUNOT, MCU-PH

Contact :

Paulo Loureiro de Sousa
Mail : ploureiro@unistra.fr
Tel : 03 68 85 40 41

Unité(s) d’Accueil(s) :

ICube : Laboratoire des sciences de l’Ingénieur, de l’Informatique et de l’Imagerie, UMR 7357 Université de Strasbourg / CNRS
Equipe IMIS, Imagerie Multimodale Intégrative en Santé

Établissement de rattachement :

Université de Strasbourg, ICube 

Collaboration(s) (s’il y a lieu) :

Equipe SMH, Systèmes et Microsystèmes Hétérogènes de ICube.

Rattachement à un programme (s’il y a lieu) :

Programme transversal de ICube, Imagerie et Robotique, Médicale et Chirurgicale (IRMC) et Imagerie Physique et System (IPS)